Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/12/2012

Si en plus, il faut rencontrer les lecteurs !

           Fin du calendrier maya, mais rien ne se trame… J’ai rencontré hier mon amie Simone Munch qui en est à son huitième roman mais qui rencontre des difficultés à écrire les suivants. Avec son mari, ils sont éditeurs et cumulent les tâches de l’écriture et de l’édition. Ce qui m’a frappé, ce sont les soixante-dix séances de dédicaces ou de participation à des salons réalisées en 2012 ! Soixante-dix jours, sept jours par mois si on ôte les voyages et vacances ! Elle va supprimer les salons, qui ne rapportent rien (deux ouvrages vendus au salon de Blanzat) alors qu’elle a écoulé jusqu’à vingt-sept ouvrages en journées de dédicaces. Rapide calcul : soixante-dix jours à raison de quinze ventes en moyenne leur rapportent de l’ordre de douze mille euros par an. Je rêve… Et elle se constitue un public fidèle qui attend ses publications à venir. Il y a cependant une grande différence entre nos écrits : j’introduis une « dose massive » de réflexions philosophiques et de données psychologiques qui peuvent rebuter « le petit peuple des retraités » qui sont les principaux lecteurs. Autre information reçue : elle convertit elle-même ses textes en e-book, qu’elle vend sur son site au prix d’un livre de poche. Pas de frais d’impression et d’envoi, pas de remise libraire ; c’est six euros qui rentrent directement dans l’escarcelle. Ça condamne le livre papier à court terme. Mes éditeurs n’y coupent pas de mettre mes ouvrages en ligne.

 

18/12/2012

Quel boulot !

           Olivier… rude tâche. Comment faire apprécier un roman qui explore le monde de l’entreprise, de l’économie et de la politique ? Sans être un remake de James Bond. Il me faut un méchant, de l’amour, des péripéties… bref un schéma actanciel qui suscite l’intérêt. Je me dit que les premiers chapitres ne l’excitent pas encore.

 

11/12/2012

J’apprends des grands auteurs

           L’écrivain en herbe que je suis relit les grands auteurs français, Balzac, Victor Hugo, Flaubert, Maupassant, voire Alexandre Dumas et Zola… Il ne s’agit surtout pas de copier « mes illustres prédécesseurs » mais d’étudier leur art du récit autant que de l’écriture. J’ai commencé par Le Père Goriot et comprend ce qu’en dit Giono, approximativement : « Avec Balzac, on découvre une région, dans cette région une ville, dans la ville un quartier, dans ce quartier un immeuble (je brode sans doute), dans l’immeuble un appartement, dans cet appartement des personnes… et c’est là que commence le roman de Flaubert ». Vingt pages pour décrire la pension Vauquer, cinquante pour faire la connaissance de ses hôtes, quatre-vingt pour entrer dans le vif du sujet… Peut-on instruire aujourd’hui notre jeunesse sans extraire des morceaux choisis ? Qui lit encore du « roman littéraire » ? Pourtant la plume est là, étudiée, précise. C’est un chef-d’œuvre. Je me pose des questions sur le rythme, qui me paraît coller avec mes propres habitudes : démarrage lent, accélération progressive et final enlevé jusqu’à l’ouverture sur le futur : « Il lança sur cette ruche bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses : " À nous deux maintenant !" », formule si fameuse. Mais, car il y a un mais, je me suis demandé à plusieurs reprises (crime de lèse-majesté) si Balzac n’avait pas un peu bâclé la dernière partie. Il se débarrasse de Vautrin et de Mme de Beauséant, de la pension Vauquer. L’ignorant que je suis se demande s’il n’était pas payé à la ligne, ou si son éditeur de lui avait pas mis une forte pression sur les délais. Stendhal a bien écrit La Chartreuse de Parme (ou Le Rouge et le Noir) en trois semaines pour « honorer une commande ». En tout cas, la tension dramatique grandit tout au long du récit. J’en prends des leçons.