Camille VALLEIX

           J’ai écrit de très nombreux textes courts au cours de toutes ces années, beaucoup de pamphlets. Le dernier en date concerne les élections à la présidence de la République et les élections législatives. Voltaire invente la plupart des pays où passent Zadig ou Candide, j’ai opté pour situer l’action dans les pays d’Afrique, parce que j’ai trop la sensation que nous sommes une république bananière ! Cela se passe donc au Congo, qui fait partie de la Françafrique, copie de notre union européenne. M’bassar Kosi, Frolanda 1^er, Engela Marx et autres O’bama en sont les protagonistes. Je décide donc d’écrire l’histoire présente à raison d’un article par semaine, cadeau aux lecteurs pour me faire connaître et donner envie de lire mes romans.

        Oui, je crois que mes romans ont un lectorat ! Bien sûr, je ne pense pas faire partie des grands écrivains de ce siècle, ma plume est facile mais elle ne se veut pas littéraire au sens classique de ce terme. N’est pas Voltaire qui veut ! Cependant, je garde précieusement au cœur ce premier retour sur mes romans : « Il y a tout ce que je cherche dans ce roman ; vous m’avez redonné le goût de la lecture » ! À vous, dirigeants des Éditions Valeurs d’Avenir, de faire la promotion de mes ouvrages ; il ne suffit pas de les placer dans les librairies, noyés parmi la masse d’ouvrages de moindre qualité, je le sais !

           Il est très dur de constater que le travail fourni durant des semaines et des semaines ne rencontre pas un succès immédiat. C’est la rentrée littéraire, les libraires sont assaillis par tous les ouvrages distribués cette année comme les années précédentes : 640 ouvrages ! qui occupent tous les rayons et débordent au point qu’il faut en stocker la majeure partie dans les arrière-boutiques. Pourquoi les libraires favoriseraient-ils mes ouvrages plutôt que les autres. Ces derniers ont fait l’objet d’actions promotionnelles intensives, de publicité dans tous les medias ; les miens, malgré la qualité de la ligne éditoriale, son noyés dans la masse et les libraires, qui pour la plupart ne sont plus des libraires mais des marchands de livres, n’ont certes pas le temps de lire. Qui pour lire La Dame de Marvejols et le placer en coup de cœur ?  Qui pour s’atteler à une trilogie comme La Traversée de la Penfeld ? Heureusement que je ne compte pas sur les droits d’auteur pour vivre !