26/05/2014
Le journal de Camille VALLEIX
17 mai 2014 : Échanges autour d’un ami qui fête ses quatre-vingt-dix-neuf ans.
Cet ami, André, a toute sa tête, bon pied bon œil. Son ouïe seule laisse à désirer mais un bon appareillage rectifie la faiblesse. Nous étions hier cinq hommes autour de la table à l’heure du café et avons échangé sur l’état de la France… et du monde. Est-ce parce que nous sommes tous des vieux que nous portons sur notre pays ce regard très pessimiste ? Nous le voyons s’enfoncer dans le marasme et la perte de tous ses éléments de fédération. L’un voit approcher à grands pas l’établissement de la charia dans notre pays de culture chrétienne millénaire, l’autre voit la Russie amasser ses troupes pour venir à l’assaut de l’Europe, comparant Poutine à Hitler, un autre encore est reconnaissant aux USA d’être venus au secours de la France et de protéger l’Europe et le monde libre, un autre enfin voit dans la Chine la super puissance de demain, comme l’avait si remarquablement prospectivé Alain Peyrefitte en 1973.
Ma recommandation ultime : lisez Olivier et les Maîtres du monde !
11 avril 2014 : Enlèvement d’Olivier et les Maîtres du monde à la Source d’or.
J’accompagne mon éditeur, trop heureux de voir sur les palettes le fruit de mon travail d’écrivain et de peintre ! tremblant quelque peu de découvrir le résultat final.
L’imprimeur nous fait cette remarque : « Peinture naïve sud-américaine, réussie ». Un autre proche y voit une sorte de Gauguin. Je ne souscris pas à cette proximité mais y voit plutôt un signal positif.
Mon premier correcteur, qui est un ami, me dit qu’il me regarde d’un autre œil depuis qu’il a lu mon livre. Et le deuxième m’avoue qu’il y repense souvent au vu des actualités.
10 mars 2014 : Le rêve d’Olivier se traduit en tableau.
Je ne peux trouver nulle part la représentation du rêve récurant du héros de Olivier et les Maîtres du monde et suis donc conduit à le créer moi-même. J’ai donc pris mes pinceaux, mes tubes de peinture à l’huile et ne toile, essayant de retrouver les techniques que j’ai déjà utilisées il y a des années et m’inspirant des plus grands – Courbet,… – pour imaginer et créer de toutes pièces ce tableau, à mes risques et périls et à ceux de l’éditeur.
28 février 2014 : Le Ciel a des yeux !
Superbe ! vraiment extraordinaire ! Cette autobiographie sort de l’ordinaire, pour plusieurs raisons. Le sort de ce petit paysan issu d’une famille pauvre et qui accède au poste d’enseignant à l’université de Limoges en ayant traversé les grandes tragédies de la Chien maoïste. L’écriture, ou du moins la traduction, qui a demandé quatre ans à Chen Zongbao et Cécile Delattre, sa traductrice et amie. Le découpage en cent petits chapitres qui sont autant d’historiettes qui se dégustent chacune.
Ne lisez pas cet ouvrage d’une seule traite ! Savourez-en chaque bouchée !
Quelle chance ont eue mes éditeurs de récupérer ce manuscrit, accepté par Gallimard qui en a demandé… la réduction ! heureusement refusée par l’auteur ! Les lecteurs sont unanimes et je m’associe à eux. Je suis même fier de côtoyer Zongbao.
15 décembre 2013 : Olivier et les Maîtres du monde !
Quel travail de recherche ! quelle compilation de données ! quelles découvertes sur la réalité des puissances dominantes !
Mais j’arrive au bout de la première écriture et je vais pouvoir remettre mon tapuscrit à mon éditeur…
25 novembre 2013 : ADOSM Paris
Enfin un salon « productif » ! au moins à notre échelle.
Le salon avait lieu dans les locaux du Gouverneur de la Place de Paris, superbes. Le stand marin occupe un très joli salon dans lequel a été installé une grande table centrale sur laquelle sont exposés les livres. On tourne autour de la table sans se gêner.
Jean-Marc Bourdet a été présent sur la totalité des deux jours, comme moi.
Plus encore que les fois précédentes, j’ai fait « l’aboyeur », autrement dit « Monsieur Loyal » de façon systématique. Tous les participants aux séances de dédicaces se sont montrés enchantés de mon boulot.
Jean-Marc a vendu trente-sept bouquins et moi une vingtaine. L’air de rien, cela fait rentrer de l’argent dans l’association et permet de financer des investissements, comme la création d’un nouveau site.
Et c’est très encourageant pour les auteurs, surtout quand nous avons des retours positifs, comme par exemple celui de la femme du chef d’état-major de la Marine : « J’ai beaucoup apprécié la lecture de Les Larmes du Liban ».
15 novembre 2013 : Dernières nouvelles
À défaut de roman, j’ai écrit quatre autres nouvelles : Le Bel au bois-dormant, Luciano, Le miroir, Vie double… qui s’ajoutent aux quatre précédentes. Mon éditeur m’a fourni un présentoir sympa qui me permet d’en exposer douze. J’en ai quatre autres dans mes cartons, voire plus encore mais n’allons pas trop vite, je mets le paquet sur Olivier et les Maîtres du monde.
14 octobre 2013 : Salon du Mans
La vingt-cinquième heure du livre du Mans a eu lieu le dernier week-end. C’est un grand salon, un vrai, qui nous donne une idée d ce que peut être Saint-Etienne et Brive, auxquels les Éditions Valeurs d’Avenir ne manqueront pas de nous demander de participer.
Succès mitigé, encore une fois, les queues se constituent devant les têtes d’affiche ; Douglas Kennedy arrive le dimanche à 10 heures par le train de Paris. Aussitôt une file se crée, qui encombre les couloirs et isole les autres auteurs exposants. À midi tapante, Douglas se lève – c’est un charmant homme, souriant – referme son stylo, se lève, sourit, fait un grand signe de la main et s’en va pour prendre son train retour, au nez et à la barbe des trente personnes qui ont fait la queue pendant plus d’une demi-heure et qui se trouvent gros-Jean comme devant.
Ce manège a donné l’occasion à Jacqueline Taillardat et moi d’écrire, chacun de son côté, L’épreuve du salon. Instructif !
12 juin 2013 : Des salons, des salons !
Toucy, Arsac-en-Velay, Beauregard-Vendon, Tonnerre… autant de participations à des petits salons qui nous en apprennent hélas beaucoup sur le peu d’intérêt qu’ils représentent en matière de vente. Sont intéressants et plaisants les rencontres avec d’autres auteurs, parfois les discussions que l’on peut avoir avec les… passants.
31 mars 2013 : Des nouvelles, des nouvelles !
Respiration… Carole m’a demandé un gros travail de recherche et d’écriture, j’avais besoin sinon de repos au moins de respiration. D’un autre côté, l’écriture de nouvelles correspond bien à mon tempérament… primesautier ! Une idée, une étincelle, la plume et une feuille, trois heures d’écriture et c’est craché. Reste à peaufiner mais sur quatre à cinq pages A4 (il serait temps que je m’exprime en signes), c’est chose rapide et aisée.
Nous nous retrouvons donc en possession de quatre nouvelles : Hans-le-souriant, « qui a des allures de conte philosophique voltairien » (Jacqueline Taillardat dixit), Rebonds, Dix ans de plus et Un autre passé-futur. Si possible, nous essaierons de les vendre mais nous pensons qu’ils serviront plutôt de support de communication.
La même Jacqueline pose la question de la cohérence de ces nouvelles avec la ligne éditoriale des Éditions Valeurs d’Avenir. Qu’a à faire Rebonds et Dix ans de plus à côté de La Traversée de la Penfeld ? La question reste posée. Une stagiaire dit – merci à elle – que chacune d’entre elles interroge un point philosophique.
3 décembre 2012 : Deux jours de dédicaces !
C’était à la vente de l’ADOSM – Association de Développement des Œuvres Sociales de la Marine – les 30 novembre et 1er décembre. Probablement la dernière fois que cet événement aura lieu au Musée de la Marine au Trocadéro. Même si le stand librairie est plutôt bien situé à l’entrée des salles d’exposition, il est temps de quitter ce lieu inconfortable au possible depuis que nous n’avons pas plus accès aux salles d’expositions, luxueuses, elles. C’est un lieu éminemment sympathique où les chalands viennent pour faire des achats ; ils savent que c’est au profit des orphelins et des veuves, ce sont des gens de mer ou leurs amis.
15 novembre 2012 : Sortie de mon cinquième roman
Mon éditeur m’a remis cinq exemplaires de Carole la Mongole blanche, qu’il est allé récupérer chez l’imprimeur la semaine dernière. Beau travail, la couverture est superbe avec l’aquarelle de mon ami Yvon Carlo, la quatrième est signifiante et non mensongère. Je me méfie toujours des quatrièmes qui – je le conçois parfaitement – sont faites pour vendre, mais les éditeurs sont prêts à tout pour vendre, surtout quand c’est de la salade !
24 septembre 2012 : Une de mes dernières prestations en formation
C’était la semaine dernière à l’IAE de Lille, une pleine journée pour enseigner les applications stratégiques du Jeu de Gô, auquel j’ai été initié par J.-C. Fauvet et que je pratique depuis plus de trente ans. L’occasion était trop belle de valider l’intérêt des stagiaires pour cet enseignement et confirmer que je n’avais rien perdu de mes qualités d’animateur…
Nous en apprendrons plus sur le jeu de Gô dans l’un de mes prochains romans.
L’achèvement de Carole la Mongole blanche est en bonne voie.
31 août 2012 : Le premier jet de Carole est terminé. La directrice de collection en a fait une première lecture avec corrections orthographiques et syntaxiques. Elle fait également des suggestions de réécriture de quelques passages.
Juillet 2012 : L’écriture de Carole me demande un très gros travail de recherche documentaire. Moins sur l’Indonésie, où j’ai séjourné durant une dizaine de mois, que sur la Mongolie extérieure et les peuples de pasteurs-nomades, sur le bouddhisme et le chamanisme, qui sont étroitement imbriqués en Mongolie.
Les séances de dédicace organisées par mon éditeur sont un flop. Je prends quelques décisions : primo, aucune séance chez un libraire qui n’aurait pas lu mes romans ! (Comment peuvent-ils les mettre en avant s’ils ne les connaissent et ne les apprécient pas ?). Secundo, mise en place d’une PLV, avec des panneaux, affiches, emplacements centraux… Tertio, actions médiatiques préalables avec articles dans les journaux régionaux, voire interview dans les radios locales. Et j’attends de mon éditeur qu’il engage une action média forte !
26 juin 2012 : Mon éditeur me remet plusieurs exemplaires de mon ouvrage À recouvrance. Je suis enchanté, la ligne éditoriale est de très bonne tenue. Je regrette simplement qu’il ait fait une erreur en laissant croire que le premier ouvrage, qui porte le titre de La Traversée de la Penfeld, est le troisième volet, à cause de trois astérisques mal positionnées qui étaient destinées à montrer que l’ouvrage incluait les volets 1 : Le Temps de l’Innocence et le volet 2 : Le Temps de l’Épreuve. Je peux me consacrer à l’écriture de Carole.
29/06/2012 : What the bleep do we know about reality ?
J’étais là, bien dans ma peau après les conclusions heureuses de mon dernier examen de santé, interpelant le garçon pour offrir à mon épouse la noisette du matin. Nous allions nous asseoir à la terrasse de ce café fameux depuis qu’un philosophe grand fumeur y installa sa table de travail. Mon épouse exprima le désir de s’absenter quelques instants. Je m’installai confortablement et balayai du regard mon environnement, avec plus ou moins de discrétion, à la recherche de courbes féminines, dirait mon épouse.
Les cafés noisette arrivèrent et je songeai qu’ils allaient refroidir si mon épouse n’arrivait pas bientôt. Je fus cependant distrait quelques instants par l’ondulation d’un superbe fessier qui déambulait sur le trottoir. Les cafés refroidissaient. Je plongeai mon regard à l’intérieur de l’établissement, sombre devant mes pupilles rétrécies par le soleil printanier. Rien. Je finis par me lever et me diriger vers le bar : toujours pas de présence de ma femme. Ah ? Légère inquiétude, interrogation : que se passe-t-il ? J’espère qu’elle n’a pas eu de malaise. Je me dirigeai ensuite vers les toilettes, au sous-sol. Toilettes des femmes, j’ouvre… personne ; la porte des WC, ouverte ! et personne ! Elle ne se serait pas rendue chez les hommes ? Non, là encore, personne. Au moins n’a-t-elle pas eu de malaise. Mais alors, où est-elle ?
Je remontai les marches deux à deux et balayai de nouveau la salle du regard : quelques personnes au bar devant un petit crème ou d’un petit blanc, d’autres assises, dispersées dans la salle, mais toujours pas d’épouse. Je sentis les battements de mon cœur s’accélérer et l’inquiétude me gagner vraiment. Je retournai sur la terrasse espérant contre toute vraisemblance qu’elle l’avait gagnée par un autre chemin. Les deux cafés étaient là, seuls.
J’interpelai le garçon, qui ne comprit pas tout de suite le sens de ma question et me regarda bizarrement. Lorsqu’il comprit, un fin sourire naquit sur ses lèvres et j’eus envie de l’étrangler, ce n’était pas drôle ! Même au bar, personne ne put me renseigner : oui, une dame était avec vous, non, nous ne l’avons pas vue depuis. Ah ça, c’est fort de café ! Je fis quelques pas dans la rue, à gauche et à droite, bêtement. Hébété. Elle ne pouvait pas avoir disparu ainsi, ça n’avait pas de sens. Des tas d’idées me passèrent par la tête : des hommes qui laissent leurs femmes en plan pour s’acoquiner avec leurs secrétaires et qui disparaissent sans laisser de trace ; des jeunes femmes enlevées en plein ville pour aller grossir le flot des prostituées blanches de Tanger… Je me surpris même à jeter un regard vers le ciel, probablement mû par le souvenir de l’Assomption de la vierge Marie !
J’avais envie de crier, de crier son nom : Catherine ! envie d’alerter toute la population ignorante du drame en train de se jouer sous leurs yeux, insouciante, terriblement insouciante. Un éclair de lucidité : téléphoner ! Je sortis mon mobile de ma poche et composai son numéro fébrilement, m’y repris à deux fois. Ça sonne !… une fois, deux fois… dix fois, elle ne répond pas. Furieux, je pensais qu’elle l’avait oublié encore une fois. De dépit et totalement déboussolé, je restai planté là, quelques larmes embuant mes yeux.
Catherine !
Les passants relevèrent la tête, cherchant qui pouvait bien pousser un cri pareil. Un amoureux délaissé, devaient-ils penser. J’ai eu envie de les haranguer pour qu’ils se mettent tous à sa recherche. Stupide !
J’entrepris donc de procéder de façon systématique, de retourner où nos pas s’étaient quittés et d’observer tout en détail. Je refis le trajet jusqu’aux toilettes, cherchant le moindre indice. Je remontai ensuite les marches, m’arrêtai pour analyser les lieux, me mettre dans sa peau, peser le pour et le contre de passer par la gauche ou par la droite. Je fis ensuite le tour de la salle, sous l’œil intrigué des buveurs.
C’est à ce moment que, passant devant le grand miroir qui recouvrait le mur du fond, je vis une forme qui arrêta mon regard. Une femme, de dos, dont le chignon… Catherine s’était laissé pousser les cheveux pour se faire un chignon ! Je m’avançai vers le miroir, me retournai pour voir où était la personne qui se reflétait dans le miroir. Je sentis la sueur perler à mon front, il n’y avait personne. Mon regard se tourna de nouveau vers le miroir. Catherine était là. Je regardai de nouveau dans la salle, puis dans le miroir, stupide. D’une façon inconsidérée, je m’en rendis compte, je m’approchai encore plus du miroir et frappai à la vitre. Je surpris les mouvements dans la salle, les clients qui se regardaient en se posant manifestement des questions. Ils devaient me croire fou. Le regard fixé sur l’image de Catherine, c’était elle, sans aucun doute possible, je vis arriver un homme qui vint s’asseoir à sa table et qui engagea la conversation avec elle. Elle lui répondait. Ils se connaissaient. Et…
Cet homme, maintenant que j’avais essuyé mes yeux embués, je l’ai reconnu… c’était moi ! J’étais là, immobile, debout, vacillant, et je voyais mon image, j’étais assis et je dégustais mon café tout en parlant avec mon épouse. Je me suis mis à trembler. Je paniquai. Cela dépassait l’entendement. Il m’était arrivé de faire ce qu’on appelle un voyage astral, quand, le corps allongé sur une couche, on a l’impression de quitter son corps et de s’en éloigner, de voir et d’entendre les choses d’un autre endroit, de voyager librement dans l’espace. Mais je n’étais pas allongé, mais je n’avais pas la sensation de quitter mon corps ! Bien au contraire, j’étais là, bien vivant, tremblant. Je n’avais même pas besoin de me pincer pour le savoir.
J’avais les yeux fixés sur ce couple improbable, impossible. Mon regard dans le miroir fit un tour, j’étais confortablement appuyé contre le dossier de ma chaise, avec toute l’apparence d’être heureux. Ses yeux passèrent sur moi et poursuivirent leur tour, puis soudainement, il revint se fixer sur moi. Je me vis le visage subitement décomposé, la mâchoire tombante, les yeux écarquillés. Je posai la main sur le bras de mon épouse et lui dit un mot. Elle se retourna à son tour et me vit. Elle posa son regard alternativement sur moi et sur moi. Elle se leva d’un bond et me fis face. Moi aussi. Je les vis tous les deux en train de m’observer. Je vis sur ses lèvres qu’elle prononçait mon nom. Ils s’approchèrent de la vitre et cherchèrent à voir ce qu’il y avait derrière. Je posai mes mains sur le miroir, elle en fit de même. Je prononçais son nom.
Derrière moi, je sentis que plusieurs hommes s’approchaient et m’entouraient. Ils se mirent à regarder dans le miroir, puis se tournèrent vers moi et me demandèrent si tout allait bien. J’ai voulu leur dire qu’il y avait quelqu’un derrière le miroir. L’un d’eux me prit par le bras. Je me débattis et criai de stupeur et de peur.
Je ne me souviens de rien d’autre. J’avais dû perdre conscience. Quand je repris conscience, j’étais allongé par terre, avec des tas de visages penchés sur moi. Je me suis demandé ce que je faisais là. Le visage de Catherine s’encadra dans mon champ de vision. Elle avait l’air très inquiète, je me suis demandé pourquoi. J’ai essayé de parler mais les sons ne sortaient pas de ma bouche. En revanche, j’entendais tout. Ils parlaient d’évanouissement, de cris cardiaque, de SAMU, de pompiers. J’avais envie de leur dire que tout allait bien mais le fait est que j’étais toujours dans le cirage. Catherine m’a donné deux petites tapes sur le visage, j’ai l’impression que j’ai souri, c’était bien la première fois qu’elle portait la main sur moi. Pouvais-je bouger ? Oui, j’ai remué un bras, puis l’autre. J’ai entendu des ouf de soulagement et Catherine m’a pris dans ses bras, elle avait dût être sacrément inquiète. Après, j’ai entendu ma voix, qui disait : « Tout va bien, ne vous en faites pas, je vais me lever ». Il m’a fallu encore quelques minutes avant de me retrouver assis sur ma chaise. Catherine me regardait avec un drôle d’air. Je lui ai demandé ce qui s’était passé. Elle a mis du temps avant de me répondre. C’était quand nous avions vu cet homme de l’autre côté de la vitre, qui me ressemblait tellement…
Cet homme ! Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Je me suis retourné d’un bloc vers la vitre, le cœur battant. Mais je n’ai rien vu. Pourtant, j’en suis absolument certain, il était là, les mains collées sur la vitre, et il essayait de nous dire quelque chose. Il appelait, j’en suis sûr, il appelait Catherine. Il se sentait comme dans une prison, dans l’incapacité de communiquer avec nous. Ma poitrine se serra de nouveau. J’avais très mal. Il souffrait, et je souffrais avec lui. Je souffrais comme lui. Je souffrais en lui, ou il souffrait en moi. Il était moi, c’était une certitude de tout mon être. Il y a eu un instant où j’étais des deux côtés de la vitre, c’est pour ça que je m’étais trouvé mal.
Depuis, j’ai essayé de comprendre, ces histoires de mondes parallèles décrits par la physique quantique ou par les chamans.
28 mai 2012 : Le deuxième volet de Comme le temps passe… dont Carole de la Roche Bajac est l’héroïne, prend forme. Je ne sais pas très bien où elle va me conduire mais nous quittons la France…
15 mai 2012 : J’ai terminé l’écriture de À Recouvrance, troisième volet de La Traversée de la Penfeld et en confie la correction aux correcteurs attitrés pour une sortie prévue mi-juin. J’ai l’impression que mon héros vit des aventures peu banales, même si elles sont circonscrites à Brest…
7 mai 2012 : J’ai reçu les « vignettes » de François Cluzel pour À Recouvrance. J’aime ! François me dit qu’il apprécie le texte, comme Henri me dit que c’est le meilleur de mes ouvrages…
Avril 2012 : Les Éditions Valeurs d’Avenir m’ont organisé trois séances de dédicaces dans les centres culturels Leclerc de Nevers, Moulins et La Pardieu (Clermont-Ferrand). Ce sont trente ouvrages vendus mais surtout l’occasion de converser avec des « passants » et d’observer les comportements d’achat. Le roman n’a pas le vent en poupe. Le polar si, ainsi que les romans « Dragons » qui forment des piles devant lesquelles s’agglutinent les jeunes. Le polar, surtout s’il expose crûment les pires atrocités – comme le fait Jo Nesbo – attire les gens assoiffés de perversité : où va-t-on chercher les stimulations et les excitations des sens ! Pour les livres « Dragons », c’est différent. Il semble que les lecteurs s’identifient aux héros qui rencontrent des épreuves et les franchissent ; n’y a-t-il pas une correspondance avec les contes philosophiques ou les simples contes tellement bien analysés par Debailleul ou Martine Chambon ? N’est-ce pas pour moi l’occasion de me demander si ce genre littéraire ne serait pas judicieux pour faire passer mes messages…
28/01/2012 : Mon éditeur m’annonce qu’une réédition de La dame de Marvejols s’impose. Il y a donc un lectorat, ce n’était pas assuré (ma modestie légendaire…), et un lectorat large ; les retours sont extrêmement positifs ; rares sont les lecteurs rebutés pas les développements philosophiques ou par la structure même de l’ouvrage, qui a pris le rythme d’une partie de jeu de Go : démarrage lent, mise en place des pierres qui constituent la trame et accélération progressive jusqu’au point d’orgue final… qui ouvre sur d’autres Go-ban… La plupart des lecteurs attendent la suite mais Romain Teullac demandait à vivre !
Je profite de cette réédition pour apporter les corrections aux trop nombreuses erreurs et coquilles qui émaillent l’ouvrage et qui sont passées au travers des différentes relectures. Il faut dire que la première infographiste des Éditions Valeurs d’Avenir n’a pas facilité le travail… Sortie en mars, alors que EVA, après un an de decouvertes et d’exploration du terrain, programment une intensification de la démarche commerciale – promotion, diffusion et distribution.
Du coup, la publication de À Recouvrance est repoussées en avril.
Je veux faire ce qui est en mon pouvoir pour publier les deux volets suivants de la trilogie Comme le temps passe… en 2012 ! Pour ne pas impatienter les lecteurs d’abord et parce que j’ai d’autres projets ensuite, et pourquoi pas une SF (sciences fiction pour les incultes !)
20/01/2012 : Je ressens de la tristesse en quittant Romain Teullac à la fin de La Traversée de la Penfeld. J’ai bien des idées sur ce que l’avenir lui réserve mais, sauf si trente ans d’écriture me sont accordés et que j’en vienne à manquer d’idées pour de futurs romans – et la source ne semble pas prête de se tarir !- lui seul connaîtra son avenir.
Donc tristesse au moment de clore le dernier paragraphe du trente-troisième chapitre de À Recouvrance… vous avez dit 33 ?
Mais déjà Carole, qui m’attendait impatiemment depuis juin dernier, s’est emparé de mon temps et de mon esprit. Ça y est, elle m’entraîne avec elle sur des routes inconnues, non exemptes d’obstacles…
02/12/2011 : Je termine aujourd’hui mon tour des ports militaires de notre belle France ; hors Lorient qui n’a pas organisé de « grande vente » de l’ADOSM (Association pour le Développement des Œuvres Sociales de la Marine). J’ai retrouvé avec joie quelques camarades, des anciens et des fistots ; j’ai surtout retrouvé l’ambiance si chaleureuse et accueillante de la Marine et, plus largement, des gens de mer.
Séances de dédicaces d’abord – et j’ai pu faire rouler et couler l’ancre de mon roller-ball !- bientôt devenues participation à l’animation du rayon livres, à la vente et aux conseils aux visiteurs. Je garderai le souvenir des visages – essentiellement féminins, à croire que les hommes on tmieux à faire que les ventes de charité et la diffusion de la culture !
30 octobre 2011 : Comment nier – et pourquoi le ferais-je – la fierté qui est la mienne davoir mené à bien l’écriture des deux premiers volets de La Traversée de la Penfeld !
Mon éditeur m’a convaincu de faire paraître ces deux volets – Le Temps de l’Innocence et Le Temps de l’Épreuve - dans le même ouvrage. Il m’a convaincu par deux arguments forts. Le premier eset qu’il y a une telle continuité entre ces deux volets que Le Temps de l’Épreuve ne peut se lire si l’on n’a pas lu au préalable Le Temps de l’Innocence, et le deuxième est d’ordre économique. Certes les temps ne sont pas encore difficiles pour tout le monde mais – mon souci étant de pouvoir être lu par le plus grand nombre - je n’ai pas voulu imposer à mes lecteurs potentiels une double dépense. D’autant que viendra en son temps, proche de la publication de À Recouvrance, le troisième volet de la trilogie.
J’éprouve un grand sentiment de reconnaissance pour mon ami François Cluzel, homme aux multiples talents dont la modestie n’a d’égale que sa compréhension du monde et sa disponibilité à autrui. Sept illustrations – qu’il appelle des vignettes – enjolivent le texte, huit avec le tableau du Grand Pavois qui flotte en première de couverture. Merci, François.
24 octobre 2011 : Il y a des thèmes qui me sont interdits, non par une quelconque croyance mais parce qu’ils me sont totalement inconnus. Telle est la remarque que je me faisais en terminant la lecture de Stained (Souillée) dans la collection Borderline. Que puis-je savoir, comprendre et vivre des affres de jeunes gens de seize à dix huit ans et de leurs conditions d’existence dans un lycée d’Afrique du Sud, entre la drogue, le sexe, l’abandon et le viol par le beau-père !
La souffrance, l’épreuve, oui mais le deal, la consommation d’alcools et de drogues… « Freddy y entre puis en ressort rapidement, avec des doses de Tik – Tik-tik, dit Freddy, agitant une poignée de pailles de Crystal meth devant Ramon… De la house hardcore agresse mes tympans… L’atmosphère est remplie d’haleines chaudes et d’odeurs de sueur, d’Impulse et de DNKY. »
À titre documentaire, je vous livre un article de Scienceinafrica
Tik or methamphetamine, part of the amphetamine group of drugs, potent and easy to make, was first discovered in Japan in 1919. It's still legally produced in the United States in the guise of medication prescribed for weight loss, as a nasal inhalant and even for narcolepsy and attention deficit hyperactivity disorders.
On the Cape Flats it is responsible for the fastest addiction rates ever seen in the those communities associated with gangsterism, notably Mitchells Plain, Manenberg, Elsies River, Hanover Park and Retreat, surpassing mandrax as the drug of choice and presenting short- and long-term health and social hazards.
À défaut de m’y mettre, et si je veux écrire pour mon temps, il me faudra absorber Une ville sous influence, Les Filles maléfiques, Carabistouilles fiction… D’autant que mon futur héros, Gilles Gamèche, plonge dans la drogue. Même chez Cocteau, je n’ai pas pu me faire une idée nette… bien sûr, je peux (et je le ferai) consulter des dossiers médicaux, interviewer des drogués. Voilà pourquoi je pense que mes héros ne sont pas encore représentatifs de notre époque
Néanmoins ils me plaisent - mais oui - par leurs évolutions !
Octobre 2011 : Parmi les auteurs, il y en a des toutes sortes ; la répartition est la même que dans l’ensemble de la population, entre les cons, les incompétents qui se croient compétents, les arrivistes, les joyeux amuseurs publiques, les doux rêveurs, les rebelles, les « fric-fric », les très intelligents incompréhensibles… et il y a ceux qui aiment leurs lecteurs non parce qu’ils sont source de revenus mais parce qu’ils sont nos frères et nos sœurs en humanité.
J’entends autour de moi de belles histoires de bonheur, rarement durables cependant. J’entends surtout des histoires sans intérêt de gens qui traversent la vie sans en goûter la saveur unique. Mais j’entends aussi, souvent et beaucoup, les drames, les épreuves passées et actuelles, j’entends les cris - de colère et de désespoir -, mais aussi les rires francs. J’entends « les borborygmes des estomacs qui souffrent », pour reprendre une phrase de Diderot. Je vois les larmes, larmes de douleur mais aussi de joie. Je sens les corps qui se mêlent et se procurent de la jouissance mais je sens aussi ceux qui se heurtent et se déchirent.
C’est tout cela, notre humanité.
Et je veux être parmi ceux qui, par leur silence amoureux comme par leurs écrits, vous font savoir, comprendre et vivre ce seul message : Aimez !
Aimez la vie, celle qui est en vous comme toutes les autres vies. Goûtez, savourez, mordez à pleines dentes, faites silence, écoutez les vibrations de l’univers, car l’univers est toute vibration. Écoutez-les en vous et cherchez les harmoniques. Aimez votre corps, caressez-le, prenez en soin. Aimez vos pensées, vos songes, laissez-les vivre, prenez-en soin.
Si vous êtes sensible et plein de compassion, vous souffrirez avec ceux qui souffrent, serez malheureux avec les malheureux, vous chanterez et danserez avec ceux qui chantent et qui dansent, vous partagerez votre nourriture avec ceux qui ont faim, vous vous sentirez ivre avec les ivrognes, méchant avec les méchants ; vous traverserez avec l’autre les joies et les vicissitudes de toute vie humaine, mais vous le ferez dans la Joie, parce que vous savez de tout votre corps, de toute votre âme que vous portez en vous quelque chose d’innéfable : vous Vivez.
Vous Vivez !
Nous sommes un miracle dans l’univers.
Septembre 2011 : En retrouvant dans un carnet les deux premiers chapitres de mon premier polar, j’ai découvert que j’étais écrivant depuis l’âge de dix ans. Pendant toutes mes années d’activité professionnelle, si j’ai continué à écrire, je n’ai jamais imaginé pouvoir faire vivre de ma plume ma nombreuse famille, aussi n’ai-je jamais essayé et ce fut sans aucun doute une absence de décision raisonnable.
En revanche, à côté d’une trentaine de poèmes dont la plupart ont été perdus, j’ai commencé une bonne douzaine de romans qui accompagnaient mes expériences professionnelles, mes lectures et mes réflexions.
À 63 ans, j’ai participé à un séminaire de sociologie clinique sur l’écriture. « Jean, tu es un écrivain », ont essayé de me convaincre les autres participants. SOIT ! N’ayant plus de charges de famille et quoique la fréquentation de mes enfants et petits-enfants soit une activité prenante, et ayant par ma pension de retraite acquis des revenus fixes – enfin ! - j’ai décidé de devenir cet écrivain qui était en gestation. J’ambitionne, après la publication de La Dame de Marvejols fin juin de cette année, de terminer avant l’été 2011 la rédaction des deux séries de trois romans que sont Comme le Temps passe et La Traversée de la Penfeld. Les retours et échos que j’ai reçus sont favorables – il y a toujours un non-lectorat, puisqu’il y a un lectorat – et j’en suis encouragé. J’estime disposer d’un atout capital : j’écris toujours avec plaisir et n’ai jamais été saisi par le syndrome de la page blanche.
Je retourne donc à l’écriture… À bientôt !
Août 2011 : Séance de dédicace à la MDP de Chatel-Guyon en août. Cette fois-ci, j’expérimente ma deuxième séance de dédicace (la première fut à Brioude). C’est un dimanche matin, jour de marché. Le patron connaît ses clients dont la plus grande partie vient acheter La Montagne – qui n’est pas distribuée dans les boîtes aux lettres le dimanche. Il plaisante avec eux, fait des farces et les interpelle : « Vous connaissez la dame de Marvejols ? Non ? Éh bien, allez voir le monsieur, il va vous en parler ! »
Sept ouvrages vendus dans la matinée, la moitié à des Chatel-Guyonnais, la moitié à des curistes. Petite récolte mais grandes rencontres, dont celles de ces deux sœurs dont les vies valent tous les « romans sociaux » ! Le jour où ma verve se tarira, j’irai les retrouver.
Juillet 2011 : C’était la fête du bon roi Henri à Marvejols en juillet. Les deux libraires - qui se font face – exposent leurs auteurs, dont je fais partie.
Le temps est incertain, il pleut même le dimanche matin. J’expérimente mon premier vrai salon. Parmi les passants, beaucoup de badauds, mais les lecteurs eux-mêmes sont réticents à s’approcher des ouvrages, imaginant sans doute que les tenir en main, ne serait-ce que pour lire la quatrième de couverture et parce que cela se fait en présence de l’auteur, équivaudrait à un engagement, une promesse d’achat. IL faut donc jouer les camelots, dire un mot gentil, attirer l’attention, faire rire, rassurer : « ça ne vous engage à rien… »
Deux jours, quatorze ouvrages vendus, soit 212 euros de recette, dont 148 pour les Éditions Valeurs d’Avenir et 64 euros pour le libraire. J’étais habitué à d’autres tarifs journaliers !
Ce qui était très intéressant ici, c’était le contact avec les autres auteurs ; ce sont autant de parcours singuliers, de styles différents, de personnalités souvent attachantes.
Juillet 2011 : J’ai choisi de travailler avec une maison d’éditions naissante ; il se passera un bail avant que je sois rémunéré en tant qu’auteur, la promotion est faible, la distribution en librairie minime. Mais j’apprends énormément sur les métiers de l’édition :
- la conception de la ligne éditoriale et du logo, auxquelles j’ai amplement contribué.
- Le maquettage avec l’utilisation du logiciel in-design : un vrai casse-tête, toute modification ayant une incidence sur l’ensemble de la page. Les notions de veuves et d’orphelines, de blanc tournant, les typographies et les règles, parfois floues et pas toujours appliquées, même par les plus grands.
- L’impression, le réglage des machines, le calage, la centaine d’ouvrages tests (facturés à 1 euro l’exemplaire), le façonnage en dos collé, voire en mors collé. Il semble que cette dernière technique ne soit pas « class » mais Actes Sud la pratique.
- Les relations avec les libraires, la plupart acceptant le dépôt-vente avec une remise de 30 %. Un seul a préféré acheter directement des exemplaires. Les difficultés pour se faire accepter des « gros », el Furet du Nord, Chapitre.com,… Sauramps, la grande librairie de Montpellier, nous a causé une agréable surprise : il y a un vrai responsable de rayon qui décide de ce qu’il prend.
- La VAD, mais là nous démarrons. Pour l’instant, nous avons créé un site marchand mais n’avons activé aucun réseau. Les éditeurs aimeraient pouvoir offrir plusieurs ouvrages, ils retardent…
Comme les Éditions Valeurs d’Avenir sont juste naissantes, j’y participe beaucoup, au détriment de mon activité d’écrivain. Après La Dame de Marvejols, je veux néanmoins publier La Traversée de la Penfeld avant fin octobre pour être présent aux manifestations de l’ADOSM (association d’entraide des marins) à partir du 15 novembre et disponible pour les cadeaux de fin d’année. La troisième partie de la Trilogie, À Recouvrance, devrait être disponible pour la fin de l’année.
juin 2011 : Travaillant simultanément au peaufinage des premiers romans, à l’écriture du troisième, et parce qu’il s’agit de deux trilogies, j’ai l’impression de nager parfois entre plusieurs eaux et de mélanger les histoires. Romain me fixe à Brest, Carole m’entraîne en Mongolie extérieure, Olivier mène sa vie secrète… Sans compter Gilles Gamèche qui se rappelle à mon bon souvenir, voire le héros de mon roman de SF dans ses aventures sidérales.
Pour l’instant, fournir le contenu de mon blog à Isabelle.
Juin 2011 : La maison d’éditions a confié à Isabelle Boutet le soin de faire sa promotion sur internet. Elle avait pensé à créer un site vitrine et un blog de discussion et, après recherches, nous convainc de créer directement un site marchand. Et je découvre qu’il existe, comment cela ne m’est-il pas venu à l’esprit que des supports de sites marchands existent déjà depuis un certain temps et offrent des prestations nickel avec quasiment toutes les fonctionnalités nécessaires, d’adhésion à l’association et de paiement en ligne entre autres. Il est même possible d’éditer des livres numériques et, voyant la façon de travailler des jeunes générations avec leurs tablettes, je ne doute pas que cette manière de lire ne soit porteuse. Dématérialisation… et tant pis pour le plaisir d’avoir en main un livre papier de qualité. D’un autre côté, économie sur le prix et contribution à l’écologie de la planète (moins d’arbres consommés et moins de pollution pour le transport).
Je lui ai demandé de me créer un blog à mon nom ; c’est celui que vous consultez présentement.
110621 : Naissance de l’été, et simultanément début du raccourcissement des jours… J’ai envoyé le BAT à mon imprimeur, après une multitude d’allers et retours avec mon infographiste. C’est que la maquette se doit d’être irréprochable. Le choix de l’infographiste est important. Alea jacta est ! Maintenant mon éditeur doit se décarcasser pour vendre les 800 exemplaires imprimés : une paille ! Mais je sais déjà qu’entre tous les exemplaires à envoyer à la BN, aux grands libraires, à la FNAC, aux magazines susceptibles d’en faire la promotion, et compte-tenu des invendus qu’il sera difficile de récupérer chez les libraires où ils seront déposés, si nous en vendons la moitié ce sera déjà bien.
Tous les libraires du Massif Central vont être mis à contribution. Il faut que je m’attende à un certain nombre de déplacements pour des séances de dédicace, c’est le lot des auteurs de passer une partie de leur temps sur les routes.
110620 : J’ai participé activement à la création de la ligne éditoriale de Éditions Valeurs d’Avenir. Heureusement qu’Isabelle Boutet nous a accompagnés. Nous avons ensemble conçu la ligne éditoriale de cette nouvelle maison d’éditions. Le logo me convient parfaitement.
110618 : Mon premier ouvrage, Le Grand Pavois, a subi la critique de mes premiers lecteurs, et c’est instructif. Tout d’abord l’importance capitale de la quatrième de couverture. Mon conjoint, professeur de lettres classiques, s’y est collé. Intéressant de voir ce qu’un œil extérieur peut tirer d’un ouvrage. Du coup, changement de titre, changement du nom de l’héroïne, changement de la fin… ! Et décision de faire de ce premier roman la première partie d’une trilogie : La Traversée de la Penfeld. Les trois parties sont dorénavant intitulées : Le Temps de l’Innocence, Le Temps de l’Épreuve et À Recouvrance. Mais vous en saurez plus dans quelques mois, puisque j’ai décidé de publier « à grande échelle » La Dame de Marvejols.
110616 : Une correctrice m’a retourné l’épreuve de Le Temps de l’Épreuve. Satisfaction, il y a beaucoup moins de rouge que dans les deux premiers romans. Mais un conseil ardent : publier les deux parties de La Traversée de la Penfeld dans le même livre, pour deux raisons. La première est que la deuxième partie ne peut pas se lire si on ne connaît pas le contexte. La deuxième est la question du prix : le comité de lecture ne voit pas le lecteur dépenser deux fois 18 €, et trois fois avec la troisième partie. Du coup, la publication pourrait être lancée dans le mois qui vient. Mais, à moins que j’avance le montant de l’impression, les finances de cette jeune association ne le permettent pas.
Juin 2011 : Henri Bauchau, Christian Bobin sont des auteurs qui ont publiés leurs journaux d’écrivain. Il ne s’agit pas ici de raconter la vie de Camille mais d’exprimer ce qui concerne ma vie d’écrivain, mes apprentissages et mes découvertes.
J’écris facilement, Je n’ai jamais [encore] vécu le syndrome de la page blanche, sans doute parce que je ne me suis pas astreint à une plage quotidienne de temps d’écriture. J’écris quand j’en sens l’envie, quand mon imagination demande à se traduire sur mon écran – où sur la page blanche, puisque j’aime mes stylos et l’encre qui coule sur le papier. Mes enfants hériteront de mes plumes, de mes stylos Parker, Waterman, Dupont, Parker, Enzo Varni ou encore Avirex !
16:20 Publié dans - Le journal de Camille VALLEIX | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Non, ce n'est pas gratuit. Vous avez de nombreux prestataires comme blogspirit, que j'ai choisi mais il faut encore concevoir le plan et j'ai demandé à notre infographiste de s'en occuper. Elle fait ça pour pas cher…
Il me reste à mettre mon blog à jour ! C'est en cours.
Écrit par : Jean Taillardat | 16/05/2014
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