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10/01/2013

Hans-le-Souriant

             Hans-le-Souriant naquit dans la Grande Île du Sud, au cœur d’une épaisse forêt, protégé par la présence de son frère aîné et aimé de ses parents, jusqu’à la naissance d’une petite fille qui lui ravit l’amour de sa mère. Pour elle, la famille regagna le royaume et son climat tempéré. Hans profita de la liberté que lui procurait l’indifférence de ses parents pour explorer son environnement, rencontrer des gens, chanter, danser, poser sans arrêt des questions : « Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi… il faut pas dire pourquoi ? ».

       Mais d’autres enfants vinrent au monde et les maigres ressources du père suffisaient à peine pour nourrir cette famille nombreuse. À partir de la moitié du mois, les repas étaient composés de riz, pâtes et semoule. Le royaume disposait pourtant d’un des meilleurs systèmes éducatifs du monde et les enfants firent de solides études. Hans en particulier apprenait, apprenait, remplissait des cahiers et des cahiers de ses découvertes.

           Dès qu’ils furent en âge de quitter l’école, le père les envoya, l’aîné vers l’est, le puîné vers l’ouest. Hans-le-Souriant prit la mer et pendant dix ans il parcourut les océans et découvrit des pays et leurs occupants, des nègres, des métissés, des rouges, des jaunes. Quand il fut lassé de la mer, il débarqua. Avec son pécule, il acheta à l’intérieur des terres une auberge qui rencontra un beau succès parce qu’il faisait de la bonne cuisine et qu’il souriait tout le temps. Il se maria avec une fille de bonne famille nommée Guerlande, d’humeur toujours égale, qui lui fit cinq beaux enfants. La réputation de leur établissement devint telle qu’ils ouvrirent une école de restauration dans l’est du royaume.

            Mais un percepteur du roi, jaloux de son succès, exigea qu’il payât des taxes et des taxes qui l’obligèrent à vendre son auberge et son école.


Retrouvez la suite sur le site des éditions Valeurs d'Avenir !

http://www.editionsvaleursdavenir.fr/fr/

21/12/2012

Si en plus, il faut rencontrer les lecteurs !

           Fin du calendrier maya, mais rien ne se trame… J’ai rencontré hier mon amie Simone Munch qui en est à son huitième roman mais qui rencontre des difficultés à écrire les suivants. Avec son mari, ils sont éditeurs et cumulent les tâches de l’écriture et de l’édition. Ce qui m’a frappé, ce sont les soixante-dix séances de dédicaces ou de participation à des salons réalisées en 2012 ! Soixante-dix jours, sept jours par mois si on ôte les voyages et vacances ! Elle va supprimer les salons, qui ne rapportent rien (deux ouvrages vendus au salon de Blanzat) alors qu’elle a écoulé jusqu’à vingt-sept ouvrages en journées de dédicaces. Rapide calcul : soixante-dix jours à raison de quinze ventes en moyenne leur rapportent de l’ordre de douze mille euros par an. Je rêve… Et elle se constitue un public fidèle qui attend ses publications à venir. Il y a cependant une grande différence entre nos écrits : j’introduis une « dose massive » de réflexions philosophiques et de données psychologiques qui peuvent rebuter « le petit peuple des retraités » qui sont les principaux lecteurs. Autre information reçue : elle convertit elle-même ses textes en e-book, qu’elle vend sur son site au prix d’un livre de poche. Pas de frais d’impression et d’envoi, pas de remise libraire ; c’est six euros qui rentrent directement dans l’escarcelle. Ça condamne le livre papier à court terme. Mes éditeurs n’y coupent pas de mettre mes ouvrages en ligne.

 

18/12/2012

Quel boulot !

           Olivier… rude tâche. Comment faire apprécier un roman qui explore le monde de l’entreprise, de l’économie et de la politique ? Sans être un remake de James Bond. Il me faut un méchant, de l’amour, des péripéties… bref un schéma actanciel qui suscite l’intérêt. Je me dit que les premiers chapitres ne l’excitent pas encore.